L'origine du mémorial de la Croix de Hinzert au cimetière Notre-Dame remonte aux obsèques qui s'y sont déroulées les 9 et 10 mars 1946.

Depuis lors, chaque année, un rassemblement officiel a lieu au monument à l'occasion de la Journée nationale du souvenir. En mars 1946, le gouvernement luxembourgeois a rapatrié les corps exhumés de 78 Luxembourgeois. En 1946, ce lieu de sépulture a été marqué par une croix (croix de Hinzert) faite de poutres prélevées dans le camp de concentration de Hinzert et érigée fin 1945 sur les lieux de sépulture à Hinzert.

À la fin des années 1960, le site a été transformé et agrandi avec la création d'un parvis. Il fut inauguré le 10 mai 1969 et reçut le nom de "Monument de la déportation". En 1974, le gouvernement décide d'ajouter le qualificatif "national" à son nom. Sous l'impulsion du Conseil national de la Résistance, le monument prend le nom qu'il porte encore aujourd'hui : "Monument national de la Résistance et de la déportation".

Depuis, le site a été agrandi et réaménagé, avec l'ajout d'une statue en bronze appelée "Le prisonnier politique". Cette statue a été réalisée par Lucien Wercollier (1908-2002), artiste et professeur d'éducation artistique, lui-même résistant, ancien prisonnier politique à Hinzert et prisonnier dans les camps de Lublin et de réinstallation forcée en Silésie.

Le Mémorial national du résistant et du déporté symbolise les souffrances endurées par les Luxembourgeois qui se sont opposés à la politique de l'occupant nazi. C'est un lieu où les survivants et les responsables politiques se réunissent pour rappeler qu'il ne faut jamais cesser de défendre le droit à l'indépendance et les libertés fondamentales. C'est aussi un mémorial national, lieu de rassemblement annuel autour du 25 février (date de l'exécution de 23 résistants près de Hinzert) en tant que Journée nationale de la Résistance.