Luxembourg
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Itinéraire
Après que la Gestapo eut démantelé des réseaux entiers d'aide à l'évasion dans le sud du Luxembourg, les réseaux d'évasion se déplacèrent au début de l'année 1943 vers les Ardennes, en Belgique, où la surveillance était moins stricte. Pour beaucoup, l'itinéraire d'évasion près de Troisvierges est le dernier espoir d'échapper à la terreur nazie.
La Gestapo a tenté à plusieurs reprises d'infiltrer ces réseaux avec des traîtres, parfois avec succès, afin de briser leurs ramifications au-delà des frontières, jusque dans l'arrière-pays. Chaque fugitif inconnu représentait donc un risque potentiel d'être un informateur de la Gestapo ou, s'il était arrêté sous la torture, de révéler les noms et les emplacements des réseaux.
Au début de la guerre, les patrouilles et la prévention de la contrebande aux frontières du Reich figuraient parmi les principales tâches du "Zollgrenzschutz" allemand (ZGS) qui, à partir de 1942-1943, s'est de plus en plus impliqué dans des conflits militaires et policiers avec des mouvements de contrebande et de fugitifs bien organisés et en partie armés dans les territoires occupés. Au cours des dernières années de la guerre, les cadres du ZGS ont donc été continuellement remplacés par des forces de police et des SS.
Lesaides nocturnes à l'évasion transfrontalière étaient punies avec une extrême sévérité par des condamnations à mort, des peines de servitude pénale, la réinstallation des familles des aides et l'incarcération dans des camps de concentration (KZ). Des fusillades avec des morts des deux côtés faisaient partie de la routine quotidienne.
Imaginez le courage, la maturité et la force de caractère de ces jeunes patriotes qui risquaient leur vie et celle de leurs proches lors d'opérations nocturnes pour sauver des fugitifs souvent anonymes et désireux de le rester.
La peur d'être trahi les accompagnait constamment, les incitant à être très prudents !
La rage refoulée contre la terreur de la politique d'occupation nazie et la volonté de ne plus tolérer les crimes du régime, ainsi que la solidarité sans précédent pour sauver les personnes les plus démunies, ont incité de nombreux secouristes à ne pas abandonner malgré le danger qui pesait sur leur vie. Que leur courage et leur persévérance nous servent d'exemple pour relever les défis d'aujourd'hui.
Afin de préserver ces actions héroïques de l'oubli, un sentier commémoratif a été aménagé, qui suit dans ses grandes lignes l'itinéraire emprunté à l'époque par les sauveteurs et leurs nombreux et courageux réfugiés.
Le sentier commémoratif suit l'itinéraire d'évasion très fréquenté qui partait du petit village de Sassel, contournait Troisvierges, traversait la voie ferrée et disparaissait ensuite dans l'immense forêt de Biwisch pour franchir la frontière au petit ruisseau "Kléngelbaach" et se terminer en territoire belge au lieu dit "Maison Roche" à l'époque.
Quelques autres points de passage clandestins à la pointe nord du Luxembourg ont également été utilisés à l'époque.