Le 24 décembre 1944, alors que les Chasseurs parachutistes français du 4e Special Air Service (SAS) du commandant Puech-Samson étaient en Champagne (France), ils reçurent une mission bien précise : rallier la Belgique afin de couvrir l’armée américaine et établir une liaison entre la 6e division aéroportée britannique et le SAS belge.

Ainsi le 25 décembre, afin de localiser les troupes ennemies, les parachutistes français installèrent leur poste de commandement (PC) à Bertrix dans la crypte de l’église. Quelques jours plus tard, le 12 janvier 1945, suite à des rumeurs qui faisaient état de la présence de militaires allemands dans la ville de Saint-Hubert, les paras changèrent de cap, direction Libin. De là, ils effectuèrent des patrouilles de reconnaissance pour s’assurer de la présence ennemie.

Le 11 janvier, deux patrouilles de parachutistes commandées par les sous-lieutenants Raufast et Tayllor partirent pour Saint-Hubert. Sur le coup de 12 :00, huit hommes parvinrent à entrer dans la ville. Ils firent une vingtaine de prisonniers.

Aussitôt, sur place les patrouilles françaises réclamèrent des renforts et près de 150 SAS débarquèrent à Saint-Hubert. Le lendemain, afin de célébrer cette libération, le bourgmestre de l’époque, Ernest Zoude, remit les clés de la ville à ses libérateurs. Ces derniers installèrent leur poste de commandement à la boulangerie Buck et faute de sceau officiel, ils apposèrent le cachet de ce commerce sur les laissez-passer qu’ils délivraient !

Après la libération, les SAS envoyèrent des patrouilles en direction de Houffalize afin de continuer leur progression.

En mémoire de la libération de Saint-Hubert, la plaque commémorative fut apposée en 1990 sur la façade de l’ancienne boulangerie Buck.

Le texte de la plaque : ICI LE 18 JANVIER 1945, LES PARAS FRANÇAIS AYANT LIBERE SAINT-HUBERT INSTALLERENT LEUR P.C.