Sur la droite de ce monument, une plaque commémorative a repris uniquement les noms des habitants morts lors de la guerre 1940-1945 :  quatre perdirent la vie le 23 octobre 1944 lors d’un bombardement des usines Krupp à Essen. 

Léon Baudoin, né à Libramont, passa la plus grande partie de sa vie à Arville. A la déclaration du conflit, contraint de quitter son épouse et ses deux petites filles pour rejoindre son unité au sein des Chasseurs Ardennais, il dut cependant rentrer chez lui pour enterrer son père abattu par l’ennemi. Quelque temps plus tard, le sort s’acharna de nouveau sur lui, il fut victime de la rafle du 15 août 1944 : la veille, des maquisards avaient tiré sur des sentinelles allemandes à Mirwart.

Ce même jour, Fernand DOUNY rentrait de son travail quand il fut aussi interpellé.  Emmené de force à bord du camion, il ne put malheureusement faire ses adieux à sa femme et sa fille.

Raymond LOZET et Jules MAZY connurent le même sort, injustement embarqués dans ce voyage pour l’enfer. Le père de Raymond, par amour, proposa sans succès de prendre sa place.

En compagnie d’autres détenus, tous les 4 furent internés à la prison d'Arlon avant d’être transférés en wagon à bestiaux vers Essen.  Contraints de travailler dans les usines Krupp qui fournissaient des armes à Hitler, leur sort fut scellé définitivement le 23 octobre 1944. Des bombes s’abattirent à Essen où ils perdirent tragiquement la vie.

Léon BAUDOIN fut inhumé dans le caveau-monument d’Essen au cimetière de Saint-Hubert.  Fernand DOUNY et Jules MAZY quant à eux furent enterrés dans la concession des prisonniers politiques et Raymond Lozet à Lorcy, son village.