Sur la gauche du mémorial on peut observer deux hommes courbés sous le poids d’une lourde barre de fer et sur sa droite les usines Krupp en feu avec la lettre K dans un trilobe ainsi qu’un homme étendu évoquent le drame.

La plupart des prisonniers du camp de Deckenschule à Essen (Allemagne) était des Belges, principalement francophones venus des prisons d’Arlon et de Liège. Le 25 août 1944, le dernier convoi du camp Deckenschule arriva en provenance d’Arlon. Dans ce dernier, se trouvait notamment une quarantaine d’otages arrêtés le 15 août dans la région de Saint-Hubert (Arville, Lorcy, Hatrival et Smuid).

Quelques mois plus tard, le lundi 23 octobre 1944 vers 17 :30 une bombe s’abattit sur les usines Krupp. Cette frappe fut de nombreux blessés et victimes parmi les prisonniers. Certains décédèrent quelques jours plus tard à la suite de leurs blessures. Les survivants de ce bombardement furent envoyés au camp de Neerfeld. Le mercredi 11 avril 1945, ce même camp fut libéré par les forces américaines. 

A l’issue du conflit, en raison de sa position centrale dans la province du Luxembourg, Saint-Hubert fut choisi comme lieu de recueillement pour les victimes des camps. Ainsi, le 9 février 1948, les corps de 60 victimes furent rapatriés dans la ville. Au total 26 corps ont été identifiés. Ces derniers furent enterrés dans les cimetières de leur village ou ville. Les 34 corps non identifiés, furent quant à eux, inhumés dans la pelouse d’honneur du cimetière de Saint-Hubert. Douze ans plus tard, les dépouilles furent transférées une dernière fois dans le caveau en dessous du mémorial.