​​Les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ont joué un role important lors de la Libération du territoire. Elles se sont illustrées dès le Débarquement en Normandie par l’exécution des différentes actions édictées par les Alliés et dont l’objectif était de paralyser les voies de communication utilisées par les Allemands. À partir du 27 août 1944, l’insurrection des FFI a débuté : ils se sont rassemblés dans les centres prévus à cet effet et ont ressorti les armes camouflées depuis 1940 ou parachutées par les Alliés. Les FFI ont eu un rôle pour la Libération de Lille et Tourcoing qui ont été contournées par les troupes anglo-saxonnes à la poursuite des Allemands en repli.

Le 30 août 1944, le départ des forces d’occupation a débuté.

Partout dans la région, des groupes de FFI se sont réunis pour faire prisonniers les dernières troupes d’occupation, pour guider les Alliés et assurer la surveillance des infrastructures indispensables à la Libération. Le 1er septembre, un des groupes de résistance locaux s’est réuni à Fives et a préparé conjointement des actions à mener pour préparer la libération de la capitale des Flandres. Le lendemain, ils sont parvenus à libérer la citadelle, ce qui leur a permis de s’emparer de grenades, de fusils et de quelques mitrailleuses lourdes. Alors que les Allemands continuaient de se retirer, les groupes de résistance ont reçu l’ordre de prendre possession des anciens sièges de l’occupant allemande : en premier lieu, l’hôtel de ville, puis la chambre de commerce – siège de la Kommandantur.

Malgré la progression des résistants, plusieurs blindés étaient encore stationnés en centre-ville. Ils ont été évacués sous les tirs des FFI, cachés dans les maisons lilloises. Si Lille est presque entièrement libérée le 2 septembre au soir. Le lendemain, avec le concours des troupes britanniques, les derniers Allemands ont été faits prisonniers et l’ensemble des bâtiments publics a été pavoisé des drapeaux français à 17h.

Les actions qu’ont menées les FFI l’ont été de leur propre initiative et malgré la faiblesse de leur armement. La Résistance paie un lourd tribut pour libérer la région : une centaine de FFI tués ont été recensés pour la libération de Lille, une centaine également du côté allemand et une soixantaine de blessés.

​Une plaque, située place Martin Luther-King, commémore aujourd’hui l’action des FFI lors de la libération de Lille. Elle porte la mention “Les Forces Françaises de l'Intérieur, les prisonniers, les combattants à leurs morts”.​