Histoire

99e division d'infanterie américaine

Belgique

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Dès sa formation en 1942, la 99e division d'infanterie américaine a joué un rôle important pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce fut notamment le cas lors de l'offensive allemande des Ardennes à l'hiver 1944-45, ainsi que lors de la libération des camps de concentration.

La 99e division d'infanterie américaine était également connue sous le nom de "Battle Babies" ou "Checkerboard". Le premier nom est dû à leur manque d'expérience réelle du combat, et le second à leur insigne, un damier avec des carrés bleus et blancs sur un bouclier noir. Ils ont été formés aux États-Unis à la fin de 1942 et ont suivi des années d'entraînement et de préparation avant d'être déployés.

L'unité était à l'origine prévue comme une unité pennsylvanienne, et la bande de carrés blancs et bleus de leur insigne était tirée des armoiries de William Pitt, l'homonyme de la ville de Pittsburgh. En octobre 1944, la Division quitte les États-Unis pour l'Angleterre et campe à Blandford dans le Dorset, au sud-est de l'Angleterre. Elle se rend ensuite en Europe continentale, débarquant au Havre, en France, le 9 novembre, puis en Belgique. Elle est alors déployée sur le "front fantôme" autour d'Elsenborn en Belgique, près de la frontière allemande. La division a été déployée le long de la zone couvrant Monschau (Allemagne) et Elsenborn, Honsfeld, Rockerath et Krinkelt (Belgique).

C'est là que la division a subi ses premières pertes, alors qu'elle s'appuyait sur la ligne Seigfried pour tenir des positions défensives. Certaines des blessures ont été causées par des mines ou ont été auto-infligées. Le matin du 16 décembre 1944, elle a dû faire face à l'assaut d'éléments de la 6e armée allemande de Panzer.

Après la bataille des Ardennes, la division a avancé en Allemagne, traversant le Rhin à Remagen le 11 mars 1945.

Les 3 et 4 mai 1945, elle a libéré plusieurs sous-camps du camp de concentration de Dachau. Il s'agissait de trois camps de travail et d'un camp de concentration dans la forêt qui était relié au complexe du camp de Muhldorf. Dans ce camp, ils ont trouvé environ 1 500 Juifs, dont environ 600 ont dû être hospitalisés en raison de la famine et de la maladie.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Division avait perdu 1 130 hommes, 3 954 blessés, 421 disparus et 598 capturés en tant que prisonniers de guerre. Un grand nombre d'entre eux l'ont été pendant la bataille des Ardennes, de décembre 1944 à janvier 1945.